Discussion de l'enquête générale "Parvenir à l'égalité des genres au travail"

Rédigé le 15/06/2023

La discussion a été marquée par des positions opposées entre le groupe des travailleurs et le groupe des employeurs, qui ont une fois de plus tenté de diminuer la compétence de la Commission d'experts pour l'application des conventions et recommandations dans le domaine de l'analyse des normes internationales du travail, arguant que il avait outrepassé sa compétence.

Les employeurs ont ainsi tenté de renforcer l'idée de l'impact sur la productivité de l'exercice de ces droits, qui concernent essentiellement les congés payés et l'aménagement des lieux de travail, y compris la fourniture de certains services. Leur position, brève mais ferme puisqu'ils n'ont pas eu plus de cinq interventions, est qu'il faut que tous ces efforts soient assumés par les systèmes de protection sociale, et non exclusivement par les employeurs, c'est-à-dire en coresponsabilité avec les Etats et les travailleurs eux-mêmes. L'intervention la plus audacieuse concernait la nécessité pour les services, y compris les services de soins, d'être financés par les gouvernements ou mis en œuvre par le biais de partenariats public-privé.

Du côté des travailleurs, l'enquête générale a été appréciée et toutes les propositions des experts ont été présentées positivement dans les 15 interventions des travailleurs, soulignant les écarts existants, y compris l'écart salarial, ainsi que la violence dans le monde du travail dans différents pays du monde. monde. Les acteurs tripartites ont tous été encouragés à poursuivre leurs efforts et à s'impliquer davantage.

Il convient de souligner la position de PSI, partagée entre l'intervention de CUT-Brésil, CONTUA et PSI elle-même, qui a renforcé l'importance de ce qui a été dit par les experts, en plus de notre analyse :

·       L'indivisibilité, l'interdépendance et l'interdépendance des normes internationales du travail, en commençant par l'étude et en les étendant à l'égalité de rémunération, à la violence et à la liberté d'association, y compris dans le secteur public.

·       La nécessité de regarder le temps historique et de considérer que les normes internationales du travail doivent tenir compte des évolutions du monde concernant, par exemple, la prise en compte de toutes les femmes enceintes, y compris les nouvelles compositions familiales, y compris les familles homoparentales, ainsi que la déconstruction de la binarisme dans lequel ils sont placés.

·       Comprendre la Convention 156 en particulier, ainsi que les Conventions 111 et 183, comme indissociablement liées au besoin de services de soins, où notre proposition de reconstruction de l'organisation sociale des soins doit opérer.

·       L'importance d'inclure ce lien entre la C156 et le système national de soins qui est actuellement en construction dans des processus comme celui du Brésil, ainsi que l'importance du dialogue social tripartite dans cette initiative.

Les gouvernements, pour leur part, sont d'accord avec les travailleurs sur la valeur de l'enquête générale et les positions sur les soins mentionnées par les gouvernements du Brésil et de l'Argentine sont pertinentes.

L'ISP, par l'intermédiaire du Comité mondial des femmes (WWC), suivra de près les recommandations du CAN sur cette étude générale, tout en préparant une action mondiale pour mettre en évidence ce qui a été prévu dans la discussion à la Conférence internationale du Travail

14 juin 2023
ISP PSI