Rapport introductif de l'UNSF-FO
Après 15 ans de reconquête de notre position au cœur du secteur des métiers du funéraire et de sa branche professionnelle, notre organisation a, durant les quatre dernières années, repris dans l’ensemble des institutions représentantes du personnel et des agents, la place légitime qu’elle n’avait plu.
L’investissement de certains camarades notamment des UD du 11, du 66 et du 75, a été déterminant pour répondre à toutes les sollicitations.
C’est donc dans ce contexte vertueux et progressiste en terme de représentativité que durant 4 ans, l’Union Nationale a renforcé sa présence au Conseil national des Opérations funéraires avec la double nomination de nos camarades Bruno GRENIER et Alain VOLARO, la désignation de notre camarade Maxime SANROMA (UD 11) à la présidence de l’Association de Gestion des fonds du paritarisme, ainsi que la désignation à la présidence de la Section paritaire professionnelle de Xavier BOUTET (UD 66).
La dernière réalisation de notre O.S. est la prise de la présidence de la Commission professionnelle permanente nationale d’interprétation de la branche de notre convention collective.
Avec ces prises de responsabilité, FO et l’Union Nationale s’imposent comme les acteurs majeurs du dialogue social dans le funéraire, et le long travail des camarades est récompensé.
Focus élections funéraires privées
Les résultats sont en hausse dans toutes les entreprises du secteur privé sous la convention collective IDCC 759. Depuis 4 ans, notre représentativité de branche n’a cessé de progresser pour atteindre 21,05 %, dans un contexte de concurrence particulièrement accrue, avec 7 O.S. dont 5 sont représentatives.
L’Union se félicite d’avoir particulièrement bien « performée » notamment en mai 2023 dans le groupe n°1 de la thanatopraxie en France (plus de 200 salariés), avec 45 % de représentativité dont 60 % chez les Cadres et 60 %
chez les Agents de Maitrise.
Cela vient consolider les très bons résultats chez le n°1 des services funéraires obtenus en 2019, avec plus de 20 % de représentativité dans un groupe de 6.000 salariés.
Actualités
L’année 2022 se termine sur une constante de 620.000 décès sur l’hexagone. L’augmentation est dans la norme prévisionnelle de l’INSEE, aucune surmortalité pour 2022.
La répartition sur le secteur funéraire de l’activité est toujours particulièrement déséquilibrée entre 13.000 entreprises, sous-direction de particuliers ou de groupes financiers régionaux ou nationaux, certains sous système de franchises… et la holding OGF, propriété d’un fond de pension et rachetée en partie par son encadrement PFG pour son enseigne commerciale. La part des services publics semble diminuer d’année en année, privant ainsi nos citoyens à l’accès à un service de qualité pour un prix des plus modeste.
La holding OGF monopolise toujours 22 % du marché national par l’entremise de ses 1000 points de ventes. Elle représente 6400 emplois sur le secteur national, sur 17.000 postes. Le nombre d’agents ne cessant de décroitre, sans doute moins de 2000 actuellement.
Les autres 78 % sont repartis sur un tissu de PME et TPE, pour certaines de moins de 10 personnes.
La crémation reste une des tendance haussière actuellement de 27 % avec une augmentation régulière de 1 % par an ; les prévisions envisagent d’ici 10 à 15 ans un point fixe de 50 %.
Secteur privé
Résultats aux élections dans les TPE : FO 2ème syndicat du secteur avec 22 % des votants exprimés.
OGF/SA : FO 2ème syndicat du groupe (6400 salariés) avec 22 % des votants exprimés dont :
- 1er syndicat des usines devant la CGT (450 personnes) ;
- 1er syndicat au siège social (350 personnes) ;
- 10 % chez les cadres du groupe ;
- 1er syndicat chez les ouvriers (2500 personnes).
L’ensemble de ces résultats reste le fruit d’une collaboration étroite entre l’Union les UD et particulièrement la Fédération. Nous avons su trouver la bonne articulation pour mener à bien des actions de terrain, certes laborieuses et chronophages, mais nécessaires pour relier l’action syndicale de proximité et la traduire par une réussite électorale.
La baisse du nombre d’entreprises depuis 2007 et le résultat d’une meilleure professionnalisation du secteur par l’amélioration de la qualité des formations et des diplômes sanctionnant les formations, la montée vers le haut de la qualification ont créer une épuration technique de l’activité et nettoyer le secteur des dirigeants les plus indélicats aux bénéfices des familles en deuil et des salariés.
De plus, la pyramide des âges pousse beaucoup de dirigeants de petites et moyennes entreprises à rechercher des solutions alternatives dans la continuité de leurs entreprises si certaines confient à un membre de leurs familles, la solution de facilité pour d’autres, et de proposer la vente de leur entreprise à des groupes régionaux ou nationaux, créant ainsi, de fait, des micros ou macros monopoles, privant ainsi les familles d’une réelle liberté de choix et privant également les salariés du secteur funéraire d’évolution potentielle de leurs carrières, ne pouvant se valoriser d’une entreprise à l’autre.
La branche professionnelle reste rattachée à deux fédérations : la CPFM (Confédération professionnelle du funéraire) - plutôt les grandes structures - et FFPF (Fédération française des pompes funèbres) - les PME et TPE.
Notre organisation a défendu et obtenu la progression de 2 % de la totalité des grilles de salaires.
De plus, à notre initiative, les deux fédérations ont ouvert des négociations pour la protection sociale et la couverture d’une complémentaire d’entreprise.
Satisfaction pour notre organisation sur le niveau de la professionnalisation des diplômes, avec la validation et l’inscription au registre national des certificats professionnels.
Le diplôme de maître de cérémonie
Nous poursuivons la démarche en promouvant le même certificat pour les personnels de convois funéraires.
Au niveau législatif
L’année a vu s’appliquer les lois de modernisation et de simplification du droit funéraire, la réduction du nombre des vacations funéraires et la simplification des démarches administratives.
Les objectifs de l’Union nationale, pour l’année 2024, vont s’axer sur la constitution d’entités syndicales sur les grandes agglomérations - un syndicat des services funéraires de la ville de Paris a déjà vu le jour début 2011, il y a plus de 10 ans - notre but est bien de poursuivre la démarche, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités de listes aux élections.
C.N.O.F : Conseil national des opérations funéraires
Sous l’égide du ministère de l’Intérieur depuis 36 mois, cinq groupes de travail sur la modernisation de l’activité funéraire en France ont été créés.
Ils ont pour thèmes la thanatopraxie, les nouveaux modes de sépultures, les dimensions des cercueils, les dimensions des monuments, la dématérialisation et l’implantation des crématoriums.
Notre organisation est présente dans l’ensemble de ces groupes et a fait diverses propositions sur l’ensemble des thèmes.
Notre camarade Anne-Marie BAGLIERI, du pôle public funéraire de Marseille, s’étant retirée, c’est sous la proposition de Patrick RUE, que notre camarade Alain VOLLARO, a été nommé suppléant à ce poste. Bruno GRENIER de l’UNSF-FO étant renouvelé comme titulaire pour 4 ans, ainsi la continuité dans les 5 groupes de travail est assurée.
L’ensemble des travaux encore prévus pour une durée de 18 mois doit aboutir à la réalisation par le ministère de guide des bonnes pratiques, à destination des professionnels du métier public et privé, et de l’administration territoriale. Une partie des travaux doit remonter au législateur pour lui donner des éléments concrets pour la rédaction de futurs projets de lois.
Pour faire face à de futurs événements « mortuaires » nationaux, la DGCL, sous la direction de Mme Taline APRIKIAN, a souhaité mettre en place une cellule de travail lors de la réunion plénière du 10 juin et la présentation du bilan biannuel du Conseil 2019-2020, sur la gestion des évènements de crise.
Notre organisation y sera bien évidemment représentée, la candidature de notre camarade Bruno GRENIER ayant été validée par la DGCL
Source
La Tribune de décembre 2023