Quelle hausse des tarifs bancaires en 2024 ?
Rédigé le 29/10/2024
L'année 2024 marque une période de transition pour les consommateurs français, avec une augmentation modérée des tarifs bancaires qui contraste avec la stabilité relative des années précédentes.
C’est la conclusion du rapport de l'Observatoire des tarifs bancaires, piloté par le Comité consultatif du secteur financier, remis le 11 octobre dernier.
Cette hausse reste néanmoins contenue et inférieure à l'inflation globale sur deux ans, reflétant une gestion prudente du secteur bancaire dans un contexte économique fluctuant. Les frais de tenue de compte, par exemple, ont connu une augmentation de 5,81%, passant de 19,97 euros à 21,13 euros en moyenne annuelle, tandis que les tarifs des cartes de paiement ont augmenté de plus de 3%. Cependant, il convient de noter que la moitié des services bancaires étudiés n'ont pas vu leurs tarifs augmenter.
En outre, l'offre spécifique pour les personnes en situation de fragilité financière a vu ses tarifs fortement diminuer, avec une cotisation moyenne annuelle passant de 19,07 euros à 11,49 euros, soit une baisse significative de près de 40%. Les personnes concernées apprécieront, notamment la suppression dans plus de la moitié des établissements des frais d’incidents bancaires (normalement limités à 20 euros par mois et 200 euros par an).
Il est également intéressant de constater que certains services, tels que les virements SEPA instantanés, tendent vers la gratuité dans certaines banques, ce qui pourrait préfigurer une évolution vers une standardisation de la gratuité de ce service à l'avenir.
Cette tendance à la baisse des coûts pour des services spécifiques contraste avec l'augmentation générale des tarifs et pourrait indiquer une stratégie des banques pour attirer et fidéliser la clientèle en valorisant l'innovation et la commodité.
L'analyse des tarifs bancaires révèle également une réduction progressive des écarts tarifaires entre les territoires d'outre-mer et l'Hexagone, bien que cette convergence soit principalement due à des hausses tarifaires plus marquées en métropole. Cette dynamique soulève des questions sur l'équité tarifaire et la nécessité d'une harmonisation plus poussée qui bénéficierait à tous les consommateurs, indépendamment de leur localisation géographique.