Pour valoriser la place des aidants dans notre société, des associations proposent des actions pour rompre l'isolement et mener des actions de sensibilisation. Découvrez le témoignage d'Alice Steenhouwer, directrice de l'association Avec nos proches et d'Aline, une ancienne aidante.

Avec nos proches a pour but de briser l’isolement des proches aidants. Décrivez-nous votre association

Alice Steenhouwer : L’association a été créée en 2012 avec le lancement de la première ligne d’écoute nationale anonyme. Les écoutants, tous bénévoles, sont d’anciens aidants. Depuis 2020, nous proposons aussi des ateliers collectifs par téléphone sur diverses thématiques (culpabilité, fatigue, alimentation…). En 2023, nous avons atteint 7000 appels. L’association compte désormais 13 salariés et 65 bénévoles, dont environ 50 bénévoles écoutants.

Quels sont les objectifs poursuivis par une association pour les aidants ?

A. S. : Aujourd’hui, six aidants sur dix ne s’identifient pas comme aidants. Le premier rôle des associations est de leur permettre de raconter leur vécu et de les aider à reconnaître leur situation. Il s’agit pour l’aidant de se remettre en mouvement, et pour l’association de l’orienter vers les services adaptés.

Quels conseils donnez-vous à un proche aidant pour prendre sa place ?

A. S. : Ils ont leur place, seulement il faut la rendre visible. En se reconnaissant aidant, celui-ci peut se dire qu’il a le droit d’être fatigué et donc de demander de l’aide. C’est notre but. Si un aidant le souhaite, nous lui proposons de lever l’anonymat et d’être accompagné par une chargée d’information et d’orientation ou par un psychologue.

Quelles sont vos autres actions ?

A. S. : Nous menons beaucoup d’actions de sensibilisation, notamment auprès des professionnels de santé qui « oublient » le proche aidant dans leurs consultations. Nous les informons sur ce qu’est un aidant, les impacts sur sa santé, les solutions d’accompagnement... Nous proposons également au proche aidant Mon Journal Santé d’Aidant, un outil pour l’aider à devenir acteur de sa santé et prévenir les risques d’épuisement. Car prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de l’autre.

BON A SAVOIR :

Le Fonds social de l'Ircantec peut, sous certaines conditions, participer aux dépenses engagées par les retraités de l’Ircantec aidés ou à leurs conjoints/concubins aidants. 

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