La publication du livre « Le prix du berceau » (Seuil), faisant suite à un rapport publié par l’Inspection générale des affaires sociales, relance le débat sur les mauvaises pratiques de certaines crèches privées et la nécessité de réfléchir à un service public d’accueil de la petite enfance plus efficace.

Aujourd'hui, le nombre de places disponibles en France pour l'accueil des enfants de moins de 3 ans est évalué à 59,8 places pour 100 enfants (ONAPE, 2021). Ce manque de disponibilités n'est pas nouveau et les nombreux plans de création de places ne permettent pas de faire face aux difficultés des parents. Pire encore, de véritables inégalités sociales sont observées aujourd'hui entre les parents pour trouver une solution d'accueil, que renforce un système insuffisamment lisible.

Après une saisine du Premier ministre, le Conseil Economique, social et environnemental (CESE) s’était saisi de cette question et avait rendu le 22 mars 2022 un avis intitulé « Vers un service public d’accueil de la petite enfance ».

Dans ce projet d’avis, le CESE dessine les contours d’un service public d’accueil de la petite enfance plus efficace, permettant notamment de se mettre au service du bien-être de l’enfant, et de résoudre les défaillances des politiques d’accueil du jeune enfant.

Parmi les 17 préconisations formulées, le CESE propose :

De garantir le droit à tout enfant à être accueilli, selon le libre choix de ses parents :

  • En valorisant les métiers des professionnelles et professionnels de la petite enfance en agissant sur les priorités suivantes : les salaires, la formation, les perspectives professionnelles, la valorisation des compétences et la mixité.

D’assurer un service public au service du bien-être de l’enfant, qui favorise l’égalité des chances :

  • Rendre obligatoire un contrôle de la qualité d’accueil dans les structures et déterminer une politique de prévention, de repérage et de lutte contre la maltraitance ;

  • Prévoir des formations destinées aux professionnelles et professionnels pour l’accueil des enfants en situation de handicap ou atteints de maladies chroniques ;

N’hésitez pas à nous contacter pour décryptage sur le sujet dans le cadre d’éventuels sujets en préparation : Marie-Andrée Blanc (présidente de l’Union national des associations familiales depuis 2015) et Pascale Coton (vice-présidente de la CFTC), rapporteures de l’avis, sont disponibles pour tout échange ou interview.

Pour retrouver l’avis du CESE, sa synthèse et l’ensemble des préconisations

8 septembre 2023
Thierry Beaudet 
pour Le Miroir Social