« Non au retour de l’austérité en Europe ! »
31 mai 2023
La Confédération Européenne des Syndicats tenait la semaine dernière son congrès à Berlin.
La CES célébrait à cette occasion ses 50 ans. Force Ouvrière y était naturellement présente, comme à chacun des congrès de la CES depuis sa fondation en 1973, engagée, déterminée, pour améliorer les droits et les conditions de vie des travailleurs partout en Europe. Et soutenir la construction d’une véritable Europe sociale.
Force Ouvrière était là lors de la fondation de la CES. Au nom de la liberté et de l’indépendance, elle était alors la seule organisation française membre de la CES. Car l’engagement de Force Ouvrière en faveur de l’idée européenne a été précoce. Dès les premières étapes de la construction européenne, Force Ouvrière a défendu une politique européenne forte, en particulier dans le sens d’une Europe sociale et solidaire.
Mais l’idée européenne n’est pas toujours allée de soi. Au fil du temps, nous sommes devenus plus critiques sur les orientations prises par l’Union européenne, quand l’Europe des marchés, l’Europe du libre-échange, l’Europe de la concurrence, l’Europe de la finance dérégulée a pris le pas sur l’Europe sociale, générant au passage plus de chômage, plus de précarité et des inégalités croissantes.
Mais jamais nous n’avons renoncé à notre engagement européen. Comme jamais nous ne renoncerons à défendre nos revendications ! FO est allée à Berlin pour revendiquer une autre Europe, qui donne la priorité à la réindustrialisation, aux relocalisations, à une transition climatique mise au service des travailleurs, une Europe facteur de progrès social.
Au nom de la liberté et de l’indépendance, FO était là à la fondation de la CES
Cinquante ans après sa création, nous avons besoin d’une CES forte, pour préserver nos services publics, nos modèles sociaux. Confirmée dans son mandat de secrétaire générale, Esther Lynch était avec nous, comme l’ont été nombre de syndicalistes européens, lors des mobilisations récentes, massives, que nous avons organisées, avec l’intersyndicale, pour dire non à la réforme des retraites, pour dire non au recul de l’âge de départ et à l’allongement de la durée de cotisation.
Avec la CES, nous continuons aussi de batailler face à une inflation galopante, par la négociation collective et par la grève quand c’est nécessaire ! Pour obtenir des augmentations de salaires, pour maintenir notre pouvoir d’achat, pour obtenir de meilleurs emplois.
Et dans les prochaines semaines, nous aurons besoin d’une CES forte pour combattre le retour de l’austérité. Depuis quelques semaines, les signaux montrant de nouvelles restrictions budgétaires se multiplient : accélération du désendettement, retour du Pacte de stabilité… On ne connaît que trop bien les conséquences délétères des politiques d’austérité sur nos services publics, sur les agents publics et les travailleurs partout en Europe. FO s’engagera avec détermination dans la nouvelle campagne de la CES pour éviter le retour aux erreurs du passé et dire stop à l’austérité 2.0 !